En 1979, tandis que Pierre Cardin remporte une nouvelle fois le Dé d’Or de la Haute Couture Française, que les collections d’Yves Saint Laurent rendent hommage au peintre romantique Eugène Delacroix, et que Christian Dior lance son parfum Dioressence, les journalistes s’enthousiasment davantage pour le détournement des codes vestimentaires par Jean-Paul Gaultier, ou encore les qualités de costumier de Jean-Charles de Castelbajac pour la série américaine Drôles de dames !

Un contexte résolument actif, créatif, dans lequel apparaît Longchamp. Imaginé comme l’impensable alliance d’un petit vase avec la jambe d’une flûte, le verre à pied, tout de cristal, est vite rapproché de l’idée de prestige : ciselé comme un bijou par une taille à facettes, initialement destinée au diamant, l’objet rivalise notamment avec les parures présentées, arborées dans les défilés et salons parisiens, offrant son étincellement à tous les feux.
Surtout ceux des projecteurs. Car le Longchamp est choisi par nombre d’accessoiristes sur les plateaux de tournage. Il investit ainsi des millions de foyers via l’écran de télévision : pendant les pages de publicité, mais surtout lorsqu’il caractérise le faste chez les Ewing, cette riche famille texane ayant fait fortune dans le pétrole, à Dallas, puis dans la splendide résidence hawaïenne où cohabitent le détective privé Magnum et le majordome anglais Higgins…
Modèle d’une situation idéale, d’un cadre de vie rêvés par les téléspectateurs, les services Longchamp ne leur sont pas moins accessibles – d’un prix très raisonnable. Ils ne triomphent donc plus seulement dans les fictions, et se réalisent dès lors pleinement à travers le monde entier.

Pour fêter dignement les 25 ans d’un règne certain et couronner l’exploit de s’être vendu à plus de 550 millions d’exemplaires, Cristal d’Arques Paris est revenu sur l’histoire de son célèbre verre à pied pour toujours lui donner un avenir. Ce « verre à piédestal », partout reconnu comme l’emblème du verre en cristal, et qui plus est le premier à un tarif abordable, a marqué les esprits de plusieurs générations. Tout comme cette petite lucarne – un luxe devenu familier –, à laquelle Longchamp est historiquement rattaché…
Cette fois, pourtant, la collection prend un peu d’avance sur l’anniversaire de sa complice, lui vole peut-être la vedette : les 80 ans de la télévision devraient rester dans l’ombre d’une véritable surprise. Car à l’instar de ces films, ces grands classiques en noir et blanc, que l’on colorise, Cristal d’Arques Paris a peint Longchamp dans des demi-teintes (gris, lilas, vieux rose et noir) et des tons vifs (orange, rouge, améthyste et rose fluo). « Trendy » ou « Flashy », mais définitivement en accord avec les tendances du moment, c’est l’un des plus grands noms des arts de la table qui ajoute à son héritage – des lettres de noblesse – l’âme et la fantaisie de la couleur…

De plus en plus médiatisée, la collection Longchamp Folies est d’ores et déjà un succès nuancé d’estime : la presse écrite la flatte dans toutes ses pages tendances, l’Internet l’accueille avec admiration et un minisite. Cela ne fait aucun doute : elle sera bientôt consacrée à son tour par le petit écran !